
La production sculpturale de l’artiste anglais Richard Perry est centrée sur la forme et la matière, et notamment leur interaction avec l’espace et la lumière. Un processus de création expérimental, dans lequel alternent intuition et préméditation, guide la réalisation de sculptures contemporaines aux formes géométriques ou, dans sa production plus récente, organiques.
Richard Perry : un artiste multidisciplinaire
Richard Perry (1960, Nottingham) vit et travaille dans la région des Midlands de l’Est, en Angleterre. Sa passion et son appétence pour la création artistique se manifestent dès l’enfance, lorsqu’il passe son temps à dessiner et à peindre en observant attentivement ses environs naturels et en réfléchissant aussitôt sur les notions de couleurs et de perception. Il fréquente ensuite l’université Polytechnique de Leeds, dont il sort diplômé en 1981 (Bachelor of Arts, Honours degree en Beaux-Arts). Pendant sa période étudiante, Richard Perry développe avec ses camarades une pratique expérimentale, réalisant des sculptures grand format in situ dans les terrains de l’université ou en centre-ville. Cette activité contribue à former son expérience sur l’échelle des œuvres ainsi que leur relation avec l’espace et l’environnement.
Bien que sa production soit clairement orientée vers la sculpture, l’artiste poursuit la pratique du dessin et de la peinture. Ses dessins spontanés ne sont pas des dessins préparatoires pour les sculptures ; ils contribuent plutôt à la formalisation de son vocabulaire visuel et ils l’aident à réfléchir de façon complètement libre et fluide, ce qui n’est pas toujours possible dans la pratique sculpturale. Richard Perry affirme à ce propos : « Je pense que j’approche ma pratique artistique avec la perspective d’un peintre plutôt qu’avec celle d’un sculpteur ».
Une recherche sculpturale centrée sur la matière et la forme
En sculptant, l’artiste découvre la ‘joie et la magie des matériaux’ : leurs limites, leur potentiel et leurs qualités différentes. Pour les commandes monumentales dans l’espace public, Richard Perry travaille avec le bronze, la céramique architecturale, l’ardoise, le marbre et la pierre. Son travail en atelier se concentre principalement sur la pierre, dont il apprécie la capacité à être transformée par la lumière, ainsi que le fait qu’elles créent une connexion avec un lieu autre que son atelier : leur lieu d’origine, proche ou plus lointain (Irlande, Italie), en fonction des pierres qu’il utilise – albâtres, marbres, calcaires, grès rouges, granites.
« Je suis très à l’écoute du matériau et de son potentiel, et je recherche constamment de nouvelles possibilités dans le processus de transformation de la pierre en formes sculpturales saisissantes. »
Après avoir identifié la pierre qui s’adapte le plus à son idée, il engage le travail sur la forme. Les plans, les lignes, les surfaces et les vides trouvent un équilibre élégant et solide dans les formes abstraites nées de l’imagination de l’artiste. Les formes des sculptures de Richard Perry sont inspirées par l’architecture et l’environnement bâti, ainsi que par les paysages et les processus de transformation naturels. Le langage géométrique, développé par le sculpteur contemporain au fil des années se conjugue aujourd’hui à un style organique, aux formes souples et plus libres.
Richard Perry ne travaille pas à partir d’un modèle ou d’un dessin, son processus de création est défini comme un conflit constant entre la préméditation et l’intuition : « C'est un peu comme jouer une partie d'échecs avec soi-même, en essayant constamment de prévoir les mouvements et les implications. Quand cela cesse d'être une bataille, quand je me sens totalement à l’aise avec la sculpture, quand elle a un caractère propre et qu'elle me surprend, c'est qu'elle est terminée. »
Expositions, commandes publiques et collections
Richard Perry a exposé dans des galeries au Royaume Uni, en Europe et en Asie. Ses sculptures monumentales, réalisées pour des commandes publiques, lui ont valu plusieurs prix. Ses œuvres font partie de collections institutionnelles telles que celles du British Museum (Londres), de l’EDA Garden Museum (Tokyo) et de plusieurs administrations publiques locales, ainsi que de collections d’entreprise telles que celles de la multinationale GlaxoSmithKline et de la société anglaise de santé et beauté Boots.
- Sculptures géométriques
- Sculptures aux formes organiques