La beauté et la grandeur de la figure humaine sont au cœur de l’œuvre de Walter Peter Brenner. Depuis 17 ans, ce sculpteur guatémaltèque développe un travail à contre-courant des dogmes de son époque, qui exalte par sa noblesse un sens héroïque de la vie.
Son père, un artiste guatémaltèque bien connu, l’a initié dès son plus jeune âge à la peinture et au dessin. Pourtant, c’est vers l’architecture que le jeune Walter Peter Brenner va d’abord se tourner, avant de traverser l’Atlantique pour étudier la sculpture à l’école des Beaux Arts de Zürich, puis les arts visuels à son retour au Guatemala.
C’est peut-être ce premier élan de bâtisseur qui l’a conduit à orienter son travail artistique vers des œuvres en trois dimensions, aux proportions souvent monumentales. Son « Colosse d’Inmaco », exposé en plein cœur de Guatemala City, est une statue de 10 mètres de haut qui lui a demandé cinq ans de travail !
Walter Peter Brenner sonde sans relâche la figure humaine, dont il se dit amoureux. En rupture avec les dogmes de son époque, il est convaincu que « la beauté elle-même est objective et qu’elle dépend de l’intégration mathématique correcte des parties dans le tout. » On ne s’étonnera donc pas de trouver dans son travail des références à l’Antique, que ce soit au niveau des thèmes (Prométhée, Hercule, Atlas…) ou de la représentation des corps : athlétiques, puissants, nobles et déterminés dans l’action.
L’artiste lui-même parle d’ « héroïsme romantique » pour qualifier ses œuvres qui, à l’opposé d’un déterminisme résigné et à l’image de son Master of your own Destiny, semblent nous dire que l’homme dispose de tous les outils pour forger sa propre destinée… à condition qu’il aborde la vie avec force, sagesse et tempérance.
