La peinture de Hongyu Zhang prend ses racines dans la calligraphie et la peinture traditionnelle chinoise. Chacun des traits qui composent ses portraits possède son existence propre et participe à la puissance expressive de ces saisissants « paysages humains ».
Hongyu Zhang a été formé dès son plus jeune âge à la calligraphie et à la peinture traditionnelle chinoise par un oncle enseignant aux beaux-arts. De cet apprentissage précoce, il conserve une prédilection pour l’encre de Chine, qu’il utilise aujourd’hui conjointement à d’autres techniques : l’acrylique, l’huile, le pastel…
Après avoir obtenu une maîtrise à l’école des beaux-arts de Mongolie Intérieure, Hongyu a choisi de venir poursuivre ses études en France, où il s’est depuis établi. Quand on lui demande ce qui l’a conduit en Europe, il cite les œuvres de Kafka, les toiles de Munch, de Schiele ou encore de Soutine… Fasciné par ces maîtres de l’expressionnisme, l’artiste a épousé leur quête : « montrer l’être humain au paroxysme de son état psychologique ».
Les personnages de ses portraits n’existent pas : « tous mes portraits, c’est moi » dit-il. Le trait en constitue l’unité fondamentale : il les trace sur un support posé à même le sol, en communion avec la musique qui l’aide à trouver la force, le rythme, le mouvement de chacun : « parfois, pour faire un trait, je peux sauter, ou bien danser… J’ai envie de faire voyager les traits. Chaque trait a sa vie, et tous composent un espace énergétique. »
Un espace énergétique qui nous aimante et nous retient, en nous invitant à déchiffrer cette écriture nerveuse dont on dirait qu’elle a été inventée pour décrire les profondeurs de l’âme.
Ci-dessous, quelques photos prises lors de notre visite à l’atelier de Hongyu Zhang.