Calligraphie et art contemporain : Lumi Mizutani (2/3)

Calligraphie traditionnelle et art contemporain : 3 questions à Lumi Mizutani

Trois artistes de la galerie ont choisi de puiser dans la calligraphie, art majeur de l’Extrême-Orient et source de toutes les autres formes d’expression, les ressources picturales et/ou philosophiques qui alimentent aujourd’hui leur pratique artistique. Nous avons décidé, à travers une série de trois articles, d’interroger chacun d’eux sur l’origine et la nature de cette influence. Aujourd’hui : Lumi Mizutani.

Sans Titre I (2013), série Calligraphies, Lumi Mizutani. Encre de chine sur papier japonais, 50 x 54 cm.

Née à Nagoya, au Japon, Lumi Mizutani s’installe en France au milieu des années 1970 et se forme à la lithographie, qui constitue l’essentiel de sa pratique artistique jusqu’au début des années 2000. A cette époque, elle entreprend un « ré-apprentissage du travail à l’encre », d’abord avec un maitre chinois, puis avec un maitre japonais. Les possibilités quasi infinies offertes par le dialogue entre ces trois éléments (l’encre, l’eau et le papier) lui ouvrent de nouvelles perspectives qu’elle ne cesse depuis d’explorer : « je me laisse entraîner, au gré de ses caprices, par cette matière qui flotte, pénètre puis dévore le support. » dit-elle au sujet de ses oeuvres à l’encre de Chine sur papier.

Au-delà des techniques traditionnelles, Lumi Mizutani utilise des outils et des techniques qui lui sont propres, comme un élastique qu’elle trempe dans l’encre de Chine. Sa série « Calligraphies » est peut-être celle dans laquelle s’exprime le plus cette démarche expérimentale : « Certains maîtres, on ne peut pas les dépasser. Donc il faut ajouter d’autres choses qu’ils ne connaissaient pas ou ne savaient pas utiliser. »

L’une de vos séries s’intitule « Calligraphies ». Pouvez-nous parler de ce projet : quand l’avez-vous initié et quelle était votre intention ?

J’ai commencé ce projet il y a une dizaine d’années, après une période passée à travailler intensément sur la nature, avec l’encre. J’avais envie d’être encore plus libre, et c’est ce qui m’a conduit à faire des oeuvres abstraites.

Musique (2013), série Calligraphies, Lumi Mizutani. Encre de chine sur papier japonais, 50 x 35 cm.
Réversible (2013), série Calligraphies, Lumi Mizutani. Encre de chine sur papier japonais, 50 x 41 cm.

Pour créer les oeuvres de cette série, vous n’avez pas utilisé de pinceau, mais des objets/outils étrangers à la tradition calligraphique. Pourquoi ?

La calligraphie traditionnelle est destinée à dessiner des lettres. Bien que ce soit intéressant, ce n’était pas le but de ma peinture. Mais j’ai eu l’idée de partir de là pour chercher d’autres moyens de peindre, d’une façon calligraphique.
Ce que j’essaie de trouver, c’est une expression libre, qui part du corps et se dirige vers l’infini, au-delà de l’espace défini par les feuilles qui lui servent de support. C’est cette envie, sans doute « philosophique », qui est à l’origine de ce travail.

Au-delà de cette série, l’influence de la calligraphie japonaise est-elle présente dans votre travail ?

Oui, cette influence prend une forme très simple : on peint avec le corps, pas simplement avec un pinceau à la main.

En savoir plus sur Lumi Mizutani :
> Consultez notre entretien-vidéo dans son atelier parisien
> Consultez l’ensemble de ses œuvres en vente sur Artistics

Dans la même série :
> Calligraphie et art contemporain : 3 questions à Hachiro Kanno
> Calligraphie et art contemporain : 3 questions à Hongyu Zhang

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