Calligraphie et art contemporain : 3 questions à Hongyu Zhang
Trois artistes de la galerie ont choisi de puiser dans la calligraphie, art majeur de l’Extrême-Orient et source de toutes les autres formes d’expression, les ressources picturales et/ou philosophiques qui alimentent aujourd’hui leur pratique artistique. Nous avons décidé, à travers une série de trois articles, d’interroger chacun d’eux sur l’origine et la nature de cette influence. Aujourd’hui : Hongyu Zhang.
Né en 1981 en Mongolie intérieure, Hongyu Zhang arrive en France à l’âge de 23 ans pour poursuivre ses études à l’École des Beaux Arts de Versailles. L’apprentissage qu’il a suivi auprès de son oncle lorsqu’il était enfant lui vaut de maîtriser l’art de la calligraphie et la peinture traditionnelle chinoise. Il est depuis toujours resté fidèle à l’encre de Chine, qu’il utilise désormais conjointement aux matériaux et techniques de l’art occidental. « Je travaille avec les traits » dit-il en évoquant cet héritage : « chaque trait à sa vie, et tous les traits – avec leur force, leur mouvement et leur rythme respectifs – composent un espace énergétique. »
Quelle place occupent les techniques de la calligraphie chinoise dans votre travail ?
L’influence de la calligraphie est l’un des éléments les plus importants dans mon travail. J’avais 7 ans lorsque j’ai commencé mon apprentissage, en Mongolie, et elle représente pour moi – avec l’encre de Chine – l’élément le plus essentiel de la culture chinoise. Quand je réalise un portrait, je trace chaque trait et donne chaque coup de pinceau en appliquant les principes de la calligraphie.
Qu’est-ce qui vous intéresse dans les ressources expressives ou picturales de la calligraphie ?
La calligraphie est un art qui vise à la concentration et à l’équilibre personnel. Elle ne réside pas uniquement dans la représentation de l’aspect extérieur du sujet, mais également dans la capture de son essence intime.
Comment vous êtes-vous approprié ces techniques ? Comment les avez-vous associées aux techniques de la peinture occidentale ?
Je m’entraîne souvent à la calligraphie pour trouver l’équilibre du corps et de l’esprit. Quand je l’intègre à ma peinture, je me concentre sur chaque trait qui doit avoir une existence, une force et une esthétique qui lui sont propres. Le trait est toujours l’élément le plus important dans mes créations. J’utilise toujours l’encre de Chine associée à l’acrylique, au pastel, à la peinture à l’huile etc. sur différents supports disposés à plat sur le sol : papier, toile, bois, carton etc.
En savoir plus sur Hongyu Zhang :
> Lire une autre interview de Hongyu Zhang
> Consultez notre entretien-vidéo dans son atelier parisien
> Consultez l’ensemble de ses œuvres en vente sur Artistics
Dans la même série :
> Calligraphie traditionnelle et art contemporain : 3 questions à Hachiro Kanno
> Calligraphie traditionnelle et art contemporain : 3 questions à Lumi Mizutani