5 expositions à voir pendant les fêtes

Loin des expositions parisiennes surmédiatisées, Artistics a sélectionné 5 propositions parmi la programmation curieuse et exigeante des musées et centres d’art de région. Si comme nous, vous avez mis l’art contemporain au menu de vos fêtes de fin d’année, voici de quoi vous ouvrir l’appétit.

> La Traversée – Johan Creten

Le Centre Régional d’Art Contemporain à Sète consacre une grande rétrospective à Johan Creten, dont le public parisien a déjà eu l’occasion d’admirer le travail, notamment au Louvre en 2005, où ses oeuvres côtoyaient celles de Bernard Palissy dans les salles Renaissance, ou plus récemment à la Maison Rouge, où une salle entière était dédiée à son oeuvre lors de l’exposition ‘CERAMIX : de Rodin à Schütte’. Considéré comme un précurseur dans le renouveau de la céramique dans l’art contemporain, le sculpteur flamand a su s’emparer de cette technique longtemps rejetée et développer une véritable maîtrise qu’il a mise à profit pour déployer sa vision novatrice. Le travail du bronze à une échelle monumentale constitue une autre facette de son travail, illustrée ici par des pièces telles que Pliny’s Sorrow. Au total, La Traversée rassemble une soixantaine de sculptures historiques et inédites (dont certaines ont été réalisées avec la Manufacture Nationale de Sèvres) qui illustrent le mystère de la nature où fleurs et algues se confrontent à un bestiaire étrange et fascinant.
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Jusqu’au 17 avril 2017
Centre Régional d’Art Contemporain Occitanie, Sète

En echo sur Artistics :

> mono poly – exposition collective

En 1917, Kasimir Malévitch expose à Moscou sa série de Blancs sur blanc dont le désormais célèbre ‘Carré blanc sur fond blanc’. Depuis cette date, la peinture monochrome est devenue un genre à part entière et de nombreux artistes y ont eu recours, que ce soit pour s’émanciper des enjeux de figuration et de composition, pour explorer les matières et techniques, pour mener une quête spirituelle et sensuelle, etc.
L’exposition organisée par le FRAC Poitou-Charentes puise dans les oeuvres de sa collection pour proposer un panorama de ces différentes démarches. On y croise notamment Étienne Bossut et Jean-Luc Moulène, engagés dans une approche du monochrome sculpturale pour le premier, photographique pour le second ; Dominique Gonzalez-Fœrster, qui fait du monochrome un vecteur d’immersion du visiteur dans un espace mental ; ou encore Claude Rutault qui, par l’activation de protocoles, permet le retrait relatif de l’artiste et l’implication de tiers dans la forme changeante de chaque œuvre.
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Jusqu’au 3 février 2017
Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou-Charentes, Linazay

> Jean-Michel Meurice, une rétrospective

Au début des années 1980, Jean-Michel Meurice s’impose comme un représentant du renouveau de la peinture abstraite, associé depuis la décennie précédente au groupe Supports/Surfaces. S’il n’a jamais officiellement fait partie du groupe, il s’est engagé dès le début des années 1960 dans une réflexion de déconstruction/reconstruction de la peinture et a développé, en plus de 50 ans, une œuvre constante et vigoureuse, fondée sur une profonde connaissance des arts d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient. Ce savoir conduit l’artiste à explorer sans cesse de nouveaux systèmes de création dont le but est de donner à la couleur toute son expression.
Jean-Michel Meurice a également une longue carrière d’homme de télévision et de réalisateur de documentaires. Au début des années 1960, il réalise des documentaires pour la télévision en faisant entrer la caméra dans les ateliers des artistes (Bram van Velde, Simon Hantaï, Pierre Soulages…) pour montrer l’art en train de se faire.
Pour l’artiste, la peinture et le cinéma sont deux langages autonomes qui lui permettent de forger sa propre expression du monde, ce qu’il résume ainsi : « La peinture est une forme de célébration du monde tandis que le cinéma constitue l’exploration du monde ».
Jusqu’à l’été 2017, les villes de Dunkerque, de Béthune et du Touquet présentent 4 expositions consacrées à son œuvre. Ce cycle débute avec la rétrospective au LAAC de Dunkerque qui réunit près de cent œuvres de l’artiste (peintures, œuvres sur papier, gravures) et une sélection de films qui retracent l’ensemble de sa carrière.
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Jusqu’au 2 avril 2017
LAAC – Lieu d’Art et Action contemporaine, Jardin de sculptures, Dunkerque

En echo sur Artistics :

  • Les associations de formes et de couleurs sur des supports en 3 dimensions de Ahn Hyun-Ju
  • Les grandes compositions abstraites sur toile libre de Ferle

> Encoding The Urban – exposition collective

Un sujet, deux lieux : la Kunsthalle Mulhouse et la Kunsthaus Baselland proposent deux expositions autour d’une quinzaine de jeunes artistes (ils sont nés pour la plupart dans les années 1980) qui ont fait du thème de la ville le coeur de leur travail. Parmi eux : Marta Caradec avec sa série Dictionnaire du Monde, Viola Korosi et son travail photographique autour de l’invisible et de l’image manquante, ou encore Jennifer K.Dick qui, dans la lignée des poètes visuels, s’empare du buffet de la gare de Bâle pour présenter ses derniers textes.
Dans leurs oeuvres, ces artistes « rêvent la ville, la parcourent ou s’emparent de ses absurdités, de ses promesses. Ils la racontent en creux sans jamais s’en tenir à une description facile, la décrivent entre les lignes dans ses détails ou ses absences. »
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Jusqu’au 8 janvier 2017
Kunsthalle Mulhouse

En echo sur Artistics :

> All around amateur – Fredrik Værslev

Fredrik Væslev est un artiste norvégien né en 1979 et passé par le monde du graffiti avant d’investir celui de l’art contemporain. Son exposition au Consortium, intitulée All Around Amateur (« un amateur complet ») témoigne de la relation distanciée que l’artiste entretient avec la peinture. Ses « Sunset Paintings » se basent sur des photos de couchers de soleil qu’il a prises avec son smartphone lors de voyages en avion. Elles sont réalisées avec un chariot mécanique utilisé pour tracer des lignes sur les routes ou les terrains de sport. Une fois les couleurs déposées sur la toile, l’artiste et son assistant les mélangent avec de l’essence de térébenthine jusqu’à créer un dégradé qui rappelle les tonalités du coucher de soleil. Cette série est présentée en alternance avec une autre série d’oeuvres : de petites étagères qui font écho à une demande de la mère de l’artiste, laquelle lui avait demandé d’ajouter une tablette sous ses peintures pour qu’elle puisse y déposer des plantes ou des bibelots. Værslev a ici réalisé lui-même une série d’étagères et en a confié d’autres à six artistes qui lui sont proches.
Le recours d’un côté à un procédé mécanique et de l’autre à interventions de tiers participent de la même démarche : « une mise en retrait vis-à-vis du geste pictural, un refus de l’expression de soi ».
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Jusqu’au 19 février 2017
Le consortium, Dijon

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